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Economie rurale
13 avril 2020

Autonomisation de la Femme rurale

La gestion des projets familiaux favorise l’autonomisation des femmes

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La création des groupes d’intérêt commun (GIC) dans les villages a permis aux groupes entièrement constitués de femmes d’accéder à des financements directs.

 Depuis plusieurs années au Cameroun, l’aspect genre prévaut dans l’attribution des fonds aux groupes sociaux dits défavorisés ou nécessiteux. Dans tous les ministères, on trouve au moins un projet d’appui au développement. Mais je mettrai l’accent dans l’encadrement qu’apporte aux femmes rurales, le Projet d’Investissement et de Développement des Marchés Agricoles (PIDMA) du ministère de l’agriculture et du développement rural (Minader). Car comme vous le savez, 80% des personnes qui occupent les marchés agricoles sont des femmes. Elles sont présentes dans cet espace commercial soit comme vendeuses, soit comme acheteuses-revendeuses. Pour certaines d’entre elles, projetées au-devant de la scène comme leader de groupe, l’apprentissage a été rude. Sans expérience, elles ont eu à batailler très dur contre l’indiscipline et la faible trésorerie. Par contre, il y en a qui ont fait leur apprentissage dans le cercle familial, en gérant le budget de la maison, ou en rentabilisant la gestion d’une petite unité de broyage de manioc.

 Il vaut mieux connaitre cette phase expérimentale auprès de son mari avant d’aller se mesurer aux autres femmes. Car dans un GIC, le budget de fonctionnement est adopté en commun pour une période d’un an. Au bout de cette phase, un comité de surveillance siège et évalue votre action. Les membres du comité ne vous feront aucun cadeau si vous avez mal utilisé leur argent. Car il ne s’agit pas de garder l’argent mais de l’utiliser.

Dans la pratique, les principaux bénéficiaires d’un GIC sont avant tout, les membres du groupe et leurs familles. Désormais promue présidente de l’association, Il vous faut très vite perdre le réflexe de la gestion de la chose familiale. Vous et vos membres produisez individuellement ou en communauté. Vous allez consommer une partie de la récolte et une quantité variable sera vendue. Trois facteurs s’imposent dans ce mode de gestion. Vous devez les connaître. Il y a la productivité, la qualité des produits, et la compétitivité.  

Si vous avez compris, c’est bien. Pour le moment, il vous reste beaucoup à faire car vous devez encore sensibiliser d’autres femmes pour adhérer à votre groupe et n’oubliez pas que l’union fait la force.

Florence Esther_reporter

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