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Economie rurale
3 mai 2020

Coutumes et affirmation de la femme

 Les pesanteurs des coutumes ancestrales pour l’affirmation de la femme 

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Pendant des générations, en Afrique et particulièrement dans la plupart des ethnies camerounaises, les femmes n’héritent pas du patrimoine que les parents lèguent à leurs enfants. Dans ce patrimoine, outre les autres biens, il y a la terre, un bien qui confère à l’héritier toute son autorité. L’usage ici, c’est que les parents avant leur décès ont eu le temps de juger et d’apprécier tous les enfants, surtout les garçons.

L’héritier retenu, un garçon mérite la confiance de tous. Il a toutes les qualités requises pour se conduire en bon père de famille. Parfois, il arrive que le défunt n’ait pas eu le temps de faire son choix. Il revient donc aux anciens de la famille sous la supervision du chef supérieur de rétablir l’ordre des choses. Aujourd’hui les temps ont véritablement changé. Le code de la famille dispose que tous les enfants sont égaux et ont les mêmes droits. Ils héritent à parts égales. Le choix peut dorénavant se porter sur un garçon ou sur une fille sans que cela fasse problème. Une fois investie, la jeune héritière a tout le respect des autres membres de la famille et même de la chefferie.

Mais de nombreuses ONG pour la défense des droits des filles et des femmes ont vu le jour. Elles n’hésitent pas à saisir la justice pour défendre le droit des femmes spoliées. Les arguments pour justifier leurs positions varient d’une ONG à une autre. Voici ceux de madame Madong Angeline_parajuriste : « Dans le contexte camerounais, on nous a toujours dit que les femmes n’héritent pas des terres. En tout cas, nos parents nous l’ont dit. Cette coutume perdure et c’est ainsi que nos frères nous mettent à l’écart lors du partage. Mais aujourd’hui, la loi nous donne les mêmes droits, les mêmes avantages que les hommes. C’est pourquoi nous conduisons cette sensibilisation pour faire comprendre à nos sœurs quels sont leurs droits. Mais sur le terrain, beaucoup de femmes sont encore sceptiques. Certaines craignent même d’aller jusqu’au tribunal car elles redoutent des cas de sorcellerie. La fête internationale de la femme  tous les 8 mars nous a donné l’occasion de parler d’un sujet brûlant sur le thème « femmes et foncier ».

Ces organisations non gouvernementales ont créé des réseaux de femmes et créent une synergie pour combattre toutes les violences faites aux femmes. La création d’un réseau de femmes est très importante en Europe. Malheureusement, ces groupes de pression ne sont pas bien vu dans nos villages et par les familles, encore très ancrées à la tradition.

Florence Esther / reporter

 

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